Mais au fond, s’agit-il vraiment d'autre chose? Au-delà des superstitions et de l’appropriation du divin par les puissants pour dominer et jouir du profit sur autrui, la tentation divine n’est-elle pas seulement l’expression d’un besoin profond et humain de s'en remettre à une puissance plus grande et incompréhensible. N’est-ce pas seulement reconnaître avec humilité la finitude de notre vue et les limites de notre perception face à l’infini et à l'irrépressible? N’est-ce pas abdiquer, avec grandeur, devant l’impossibilité humaine de tout saisir? La recherche de la spiritualité n’est-elle pas une façon d'accepter, humblement, que la complexité de l’Univers nous échappera toujours?
Vouloir expliquer le monde, le décortiquer, l’abaisser à notre vue en en analysant les particules, les molécules, en disséquant la sphère infinie de la Terre, n’est-ce pas au fond une tentative vaine et désolée à hauteur d’Homme d’enfermer le monde dans le creux de la main, de l'y faire rentrer, à sa mesure, et par là même de refuser, se refuser à l’inaccessible? N’est-ce pas une grande entreprise pour se rassurer, établir une forme de contrôle du monde, par la hiérarchisation des possibles, une stratégie pour neutraliser un infini terrifiant qui échappe à toute logique humaine ?
S’établir en fin connaisseur des causes et des phénomènes ne relève-t’il pas du sentiment de conquérant si propre à l’homme et à sa petitesse, à son complexe et à sa finitude? Et si l’homme acceptait de s’aventurer sur le chemin du savoir tout en sachant que les énigmes du monde rendront toujours sa quête plus vaine et plus sublime? S’élancer à la poursuite d’une chimère qui lui échappera à toujours ? Tout comme la poursuite de la perfection élève l’Art et l’espèce, l’homme n’est-il pas cet être touchant lancé à coeur perdu dans une quête éperdue et paradoxale de l’idéal? Le destin de l’humain n’est-il pas de s’aventurer sur le chemin infini du savoir et de la connaissance en toute conscience, c’est-à-dire en gardant à l’esprit et au coeur que sa quête, sa poursuite du réel n’a de sens que parce qu’elle n’a pas de fin?
Vouloir expliquer le monde, le décortiquer, l’abaisser à notre vue en en analysant les particules, les molécules, en disséquant la sphère infinie de la Terre, n’est-ce pas au fond une tentative vaine et désolée à hauteur d’Homme d’enfermer le monde dans le creux de la main, de l'y faire rentrer, à sa mesure, et par là même de refuser, se refuser à l’inaccessible? N’est-ce pas une grande entreprise pour se rassurer, établir une forme de contrôle du monde, par la hiérarchisation des possibles, une stratégie pour neutraliser un infini terrifiant qui échappe à toute logique humaine ?
S’établir en fin connaisseur des causes et des phénomènes ne relève-t’il pas du sentiment de conquérant si propre à l’homme et à sa petitesse, à son complexe et à sa finitude? Et si l’homme acceptait de s’aventurer sur le chemin du savoir tout en sachant que les énigmes du monde rendront toujours sa quête plus vaine et plus sublime? S’élancer à la poursuite d’une chimère qui lui échappera à toujours ? Tout comme la poursuite de la perfection élève l’Art et l’espèce, l’homme n’est-il pas cet être touchant lancé à coeur perdu dans une quête éperdue et paradoxale de l’idéal? Le destin de l’humain n’est-il pas de s’aventurer sur le chemin infini du savoir et de la connaissance en toute conscience, c’est-à-dire en gardant à l’esprit et au coeur que sa quête, sa poursuite du réel n’a de sens que parce qu’elle n’a pas de fin?
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