Vendredi soir, mon amie Gaele, de retour à Rennes depuis peu, m'invite à découvrir la ville à l'occasion du concert d'un groupe qu'on adore toutes deux (A-wa, toooop en passant, sujet d'un futur artcile). Emerveillée par le marché de Noel, les petites rues pavées, l'ambiance gaie et festive qui règne dans le bourg, les petites maisons boisées et les resto "exotiques" et sympathiques, je me surprends à m'imaginer vivre ici, me replonger dans une vie jeune et trépidante, pleine de sorties et de rencontres, bref, renouer avec ma jeunesse (eh oui à Saint-Malo la vie est d'une paisibilité... désarmante... bien qu'allègrement reposante!). Je viens en outre de passer quelques jours à Amsterdam, ville dynamique mais paisible, qui respire la vie saine, " l' écolo attitude" de même que la Hipster branchitude. Cette ville qui, centre culturel et commercial, n'en reste pas moins une petite ville "provinciale", avec tout ce que ça implique en terme de proximité géographique, et qui allie deux modes de vie: la tranquillité d'une vie à vélo au bord des canaux (bon évidemment eux ne trouvent pas le vélo si tranquille car ils foncent comme sur des bolides, et hurlent sur les touristes indolents et insupportables qui traînent lascivement sur les pistes et partout ailleurs, dans leur jargon non moins supportable, je parle du Deutch biensûr), et l'excitation d'une vie riche culturellement, foisonnante de magasins, d'animation et d'activités diverses.
Tout cela a à peine le temps de mijoter dans mon cerveau et d'arriver laborieusement jusqu'à mon cortex, lorsqu'un appel vient interrompre cette courte et douce rêverie. C'est justement ma propriétaire (celle de mon meeerveilleux 2 pièces en plein centre historique de Saint-Malo) qui a le regret (enfin pas tout à fait le regret au son de sa voix) de m'annoncer qu'elle me donne gracieusement son congé, et que je dois quitter mon nid douillet tout mignon que j'adore et auquel je suis addict, d'ici 3 mois (pile à la piiiire période pour trouver un appart à Saint-Malo, car tout passe en location saisonnière, qui plus est intramuros, qui plus est meublé)!! A noter qu'elle me propose gracieusement de me montrer les travaux une fois la réunification opérée (elle veut en effet casser le mur entre mon appart et le sien mitoyen afin de tout refaire). A noter que je me garderai bien de cautionner ce massacre sans nom, ainsi que de jouer les Lord Mountbatten des travaux finis (on sait ce que ça a donné aux Indes dixit Dominique Lapierre dans son opus Cette Nuit la Liberté, lol, blague de très mauvais goût je sais, mais on fait avec ce qu'on a).
Tout cela a à peine le temps de mijoter dans mon cerveau et d'arriver laborieusement jusqu'à mon cortex, lorsqu'un appel vient interrompre cette courte et douce rêverie. C'est justement ma propriétaire (celle de mon meeerveilleux 2 pièces en plein centre historique de Saint-Malo) qui a le regret (enfin pas tout à fait le regret au son de sa voix) de m'annoncer qu'elle me donne gracieusement son congé, et que je dois quitter mon nid douillet tout mignon que j'adore et auquel je suis addict, d'ici 3 mois (pile à la piiiire période pour trouver un appart à Saint-Malo, car tout passe en location saisonnière, qui plus est intramuros, qui plus est meublé)!! A noter qu'elle me propose gracieusement de me montrer les travaux une fois la réunification opérée (elle veut en effet casser le mur entre mon appart et le sien mitoyen afin de tout refaire). A noter que je me garderai bien de cautionner ce massacre sans nom, ainsi que de jouer les Lord Mountbatten des travaux finis (on sait ce que ça a donné aux Indes dixit Dominique Lapierre dans son opus Cette Nuit la Liberté, lol, blague de très mauvais goût je sais, mais on fait avec ce qu'on a).
Un grand "BREEF"! On peut sans doute y voir un signe, le signe que c'est à Rennes et avec la vie trépidante de future trentenaire épanouie, dynamique et super sociable qu'il me serait possible et enviable de renouer, certes... Cet élément sera sans doute le fruit de futures mais proches élucubrations personnelles dont je me garderai bien de vous faire partager le fruit pour votre propre bien (en admettant que la suite de cet article vous soit plus supportable que les dilemmes liés à mon futur lieu d'habitat breton).
En tous cas, il y a longtemps que je craignais l'éventualité de devoir abandonner mon refuge malouin, parfait à tous points de vue, crainte si forte que j'avais soigneusement évité de considérer cette éventualité comme une possibilité. Et un petit moi intérieur me prévenait qu'il fallait faire attention à ne pas faire reposer mon équilibre sur des données aussi matérielles qui peuvent disparaître à tout moment, mais à trouver et forger en moi une sérénité et une force à mêmes de m'aider à franchir les étapes et péripéties de la vie, tout en gardant ce que Marc-Aurèle appelle son "principe directeur", ce que j'envisage sous un angle comme: le calme dans la tempête, l'arbre qui ploie mais tient bon car ses super racines sont si ancrées dans le sol qu'elles l'aident à rester debout et fidèle à lui-même par tous les temps (et Dieu sait que ça souffle sur la côte)! Pour en finir avec ce laborieux premier article, et pour en venir à ce qui motivait (at first :/) ma prise de plume (on dit clavier maintenant?), je m'empresse à présent de partager avec vous ce grand enseignement du dit empereur philosophe (eh oui c'est possible de faire les 2 à la fois), sur laquelle je suis tombée ce matin même à la laverie, entre la machine à laver et le sèche linge (et un gros lourd qui essayait désespérément de faire concurrence au grand homme):
" N'envisage pas comme toujours présentes les choses absentes, mais évalue, entre les choses présentes, celles qui sont les plus favorables, et rappelle-toi avec quel zèle tu les rechercherais, si elles n'étaient point présentes. Mais garde-toi en même temps de tellement te complaire aux choses présentes que tu ne t'habitues à les surestimer, de sorte que, si par hasard elles te manquaient, tu en serais bouleversé."
Une "pensée" que j'ai lue comme une invitation à trouver la sérénité et l'équilibre en soi, et non dans les choses matérielles qui nous
entourent, même si elles seules (en ce qui me concerne en tous cas) peuvent
concourir à nous mettre sur leur chemin. Reconnaître et se satisfaire de nos richesses quelles qu'elles soient, plutôt que rêver toujours à ce qui n'est ni en notre possession ni en notre pouvoir au moment x, mais veiller à ne pas verser dans l'addiction et la dépendance non plus. Sur cette sublime paraphrase d'une effarante pauvreté, je vous laisse à vos méditations, peut-être cette phrase fera-elle écho à un aspect particulier de votre vie.
D'ailleurs (je ne m'arrête plus), sans avoir accueilli la nouvelle avec de grands sauts de joie, j'ai plutôt pris ce changement annoncé comme une invitation supplémentaire à dépasser mes conceptions et mes attaches, à reconnaître les pièges du confort et des certitudes, contrairement au désespoir et à la crise de panique à laquelle je m'attendais de ma propre part (mais on en reparlera quand j'habiterai en désespoir de cause dans un lieu lugubre, insalubre, sombre et bruyant, il sera toujours temps de tester si le petit Bouddha est bien en moi triple lol; ah oui et aussi il y avait le facteur super pote qui me remonte grave le moral en me disant qu'elle a peut-être un super plan).
Et (promis, c'est la dernière), le fait d'avoir éprouvé tant de reconnaissance au quotidien pour ce lieu ravissant qui a accueilli mon exil (Ö Drââme!), et qui m'a surtout évité de redéménager tous mes meubles de Paris à Saint-Malo dans des conditions peu propices (sachant qu'il y avait déjà eu déménagement à peine quelques mois avant...), m'a en fait permis d'en profiter pleinement, et je le quitterai j'espère sans regrets, avec la conscience d'en avoir reconnu tous les avantages et d'en avoir joui comme pas deux (sans mauvais jeu de mots :p). Je pense donc qu'être reconnaissant au jour le jour pour ce qu'on a, c'est en reconnaître le caractère éphémère, et c'est s'y préparer paradoxalement. Sur ces dernières paroles au tragique entendu (sur ce sujet s'entend), je vous laisse et vais puiser dans mon sommeil les forces de la sérénité et de l'équilibre (car là va quand même falloir mettre le paquet pour compenser la disparition de mon super appart .
Shuss !
Shuss !
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